Des employés d'un CHSLD obligés de porter une couche et manger de la purée lors d'une formation
Partager sur Facebook"''Les gens nous disent qu'ils sont plus conscients quand ils font une approche auprès de la clientèle, qu'ils vont mieux comprendre''"
Ce sont quatre employés du CISSS de Launaudière qui se sont vu obligés de porter une couche et de manger de la purée pendant une formation qui leur était donnée à la demande de leur employeur.
Cette formation visait à faire comprendre aux employés du CHSLD la réalité de ses résidents.
On leur a donc demandé de retirer leurs vêtements et de porter une jaquette de même qu'une couche ce qui n'a pas du tout fait plaisir aux employés de ce CHSLD qui se sont sentis "humiliés" par une telle démarche.
On leur a même demandé de boire de l'eau pour qu'ils sentent l'envie d'uriner.
La présidente du syndicat local des préposés aux bénéficiaires (FSSS-CSN), Thérèse Martin, n'en revient tout simplement pas qu'on ait demandé aux employés de se plier à de telles demandes :
"Je suis tombée en bas de ma chaise quand j’ai entendu ça.
C'est inacceptable. Je n’ai jamais vu une formation de cette nature-là."
La direction du CISSS pour sa part explique que cette formation se fait sur une base volontaire comme l'affirme le directeur des ressources humaines Clément Comtois :
"Les gens étaient libres d’y participer".
Mais dans un contexte d'un nouvel employé, Thèrese Martin pense qu'il est parfois difficile de dire non :
"Les préposés sont déjà très empathiques, ils n’ont pas besoin de mettre une couche pour savoir comment on se sent. C’est assez dégradant. [...] Quand t’es nouvellement embauchée, tu n’oses pas parler. Je trouve ça épouvantable."
Le médecin qui donne la formation, Dr Tri Minh Tran, médecin de famille dans la ville de Repentigny, défend son point de vue à savoir que cette expérience permet aux employés de vraiment comprendre la réalité des patients qui résident en CHSLD :
"Les gens nous disent qu’ils sont plus conscients quand ils font une approche auprès de la clientèle, qu’ils vont mieux comprendre."
Pensez-vous que cette formation a sa raison d'être et qu'elle peut permettre que les résidents soient mieux traités?
Peut-être que le problème ne vient pas des préposés qui ne comprennent pas les patients mais plutôt du manque d'effectifs pour leur donner tous les soins dont ils ont besoin.
Source: Journal de Montréal
À lire aussi
Jean-Marie Lapointe nous donne enfin des nouvelle sur l'état de santé de père
Une future infirmière clinicienne se rend au front en travaillant en CHSLD, son témoignage est troublant
Catherine Dorion dénonce avec émotion le témoignage d'horreur d'une employé volontaire en CHSLD
Selon Claude Poirier, nos ainés sont présentement traités comme des animaux
Jean-Luc Mongrain est bouleversé par la situation à la résidence Herron et se manifeste sur les réseaux sociaux
Prêt à recevoir l'aide médicale à mourir, un québécois dénonce les conditions de vie en CHSLD.
Partager sur Facebook
À lire également