Selon Claude Poirier, nos ainés sont présentement traités comme des animaux
Partager sur Facebook"Je vais employer des mots durs."
Le journaliste Claude Poirier n'a jamais eu la langue dans sa poche et ce n'est pas aujourd'hui, alors qu'il est âgé de 81 ans qu'il va taire ce qu'il pense. Particulièrement avec la crise actuelle en tenant compte du fait qu’il fait partie lui-même partie de la tranche d'âge dont il est question.
Selon lui, les ainés sont présentement traités comme du bétail dans nos hôpitaux et dans nos CHSLD. Même si l'alarme avait déjà été sonnée il y a plusieurs années, c'est dans cette crise sans précédent que l'on mesure les failles de notre système de santé.
Ses propros rapportés par Le Reflet sont catégoriques :
« Je vais employer des mots durs, mais je trouve qu’on place les ainés comme on le ferait pour du bétail. On ne s’en occupe pas, sauf si de l’argent est en jeu. »
Et il ajoute :
« Ma mère et deux de mes tantes ont été hébergées dans des résidences publiques et privées. J’allais régulièrement les visiter, surtout ma mère que je voyais au moins quatre fois par semaine malgré mon travail. Combien de résidents me disaient alors qu’ils n’avaient pas de visite de leurs enfants depuis très longtemps. »
Le problème ne date pas d'hier et il le réitère :
« Que ce soit pendant le règne du Parti libéral de Jean Charest et de Philippe Couillard, de Pauline Marois au Parti québécois ou de la CAQ en ce moment, personne n’a mis son nez dans les résidences pour ainés privées et publiques. »
« Je trouve extrêmement malheureux qu’on ait sorti des gens atteints du virus pour les faire mourir à l’hôpital. Je suis aussi attristé de voir que ça aura pris une situation comme celle qu’on vit présentement pour se rendre compte que nous n’avons pas les moyens nécessaires pour sauver ces personnes. »
Mais il termine tout de même avec une note positive en remerciant notre premier ministre et son équipe pour leur excellent travail depuis le début de la crise, tout en se gardant un bémol :
« Le premier ministre, la ministre de la Santé Danielle McCann et le directeur de la Santé publique Horacio Arruda font un excellent travail depuis le début de la crise, mais qu’ils cessent de faire de la discrimination envers les personnes de 70 ans et plus. Certaines pourraient sortir de chez elles parce qu’elles sont en parfaite santé, alors que d’autres de 50 ans et plus ont une santé plus fragile. »
Merci Monsieur Poirier, vous avez toujours eu le don de nous remettre les pendules à l'heure.
Source : Le Reflet
Crédit photo : Facebook de Claude Poirier
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