On aura rarement vu quelqu'un vivre une chute aussi vertigineuse que ce qu'Éric Salvail a vécu cet automne: Au sommet de sa carrière, étant l'une des personnalités publiques les plus respectées et influentes du Québec, il a dégringolé au rang de risée de tout le monde en l'espace de quelques heures à peine. 

Tout le monde se souvient du scandale qui a éclaté quand La Presse a publié un article très étoffé expliquant que des gens avaient affirmé avoir vécu du harcèlement sexuel de la part du célèbre animateur. Si la majorité était restée anonyme, il n'avait suffit que d'un seul nom ayant bien voulu témoigner pour que le processus s'enchaîne. 

D'ailleurs, le courageux qui a osé le faire n'avait plus à craindre des représailles de Salvail, ayant déménagé pour faire carrière à Hollywood. 

Dans tous les cas, on sait depuis peu que l'enquête du Service de Police de la Ville de Montréal est terminée. On savait également déjà que des plaintes officielles avaient été déposées contre Gilbert Rozon (les histoires ayant sorties dans les médias à quelques heures d'intervalles à peine, elles sont évidemment associées entre elles par le public).

On ignorait par contre ce que ça donnait pour l'animateur déchu. Maintenant, on sait: Au total, 12 plaintes ont été déposées officiellement contre lui. Ça fait beaucoup de monde, beaucoup de gens qui ont probablement vécu avec une peur terrible des répercussions qu'ils auraient à vivre s'ils racontaient leur histoire..

Et le plus curieux, c'est que malgré tout, beaucoup de gens continuent de réclamer le retour de l'animateur au talkshow de fin de soirée, alors que c'est maintenant Stéphane Rousseau qui en assure la représentation...