Pénélope McQuade livre un témoignage bouleversant sur la dépression
Partager sur Facebook"Toutes nos pensées sont avec elle. "
Dans les dernières années, on a pu observer un immense changement en tant que société, et on espère d'ailleurs que ça continuera à aller de l'avant. Peut-être que vous vous doutez déjà de quel sujet on vous parle aujourd'hui.
En effet, on parle de santé mentale. Parce qu'il n'y a pas si longtemps encore (et malheureusement, c'est encore le cas pour beaucoup trop de gens), c'était un sujet très tabou, qu'on gardait pour soi et qu'on n'étalait surtout pas en public.
Dans certaines familles, c'était carrément honteux et dans d'autres milieux, on se contentait simplement de nier le problème et d'affirmer que "ça va passer, va prendre une petite marche dehors".
Heureusement, la dépression est un état de plus en plus connu et de moins en moins caché et beaucoup de gens qui en souffrent expriment leur douleur au grand jour. Et selon nous, c'est nécessaire de le faire.
Parce que c'est comme bien d'autres choses: Plus on en parle, et plus on en parle. Et les gens qui traversent des moments pénibles se sentiront de moins en moins seuls, et auront de plus en plus d'outils à portée de la main pour s'en sortir.
Parlant de tout cela, Pénélope McQuade a récemment partagé un texte poignant qui décrit bien l'enfer de la dépression. On vous le partage.
"La dépression...
Ce n'est pas se sentir down parce qu'il pleut.
C'est se sentir envahie de gris jusqu'aux idées les plus sombres chaque fois que le soleil ne se pointe pas dehors.
Ce n'est pas avoir envie de rester sous la couette toute une journée en ne répondant pas au téléphone.
C'est vivre les cheveux gras, le corps sale, coupable et honteuse, avec des dizaines et des dizaines de messages qui s'accumulent dans sa boite vocale, pendant des jours et des jours.
Ce n'est pas annuler des plans un samedi soir parce qu'on est tristounet.
C'est ne jamais, jamais, jamais pouvoir faire de plans à l'avance parce que les chances que la paralysie nous envahisse ce jour-là sont statistiquement pas mal élevées. Pas de plans dans 2 jours, ni dans 3 mois.
Ou c'est faire des plans et constamment les annuler, rendant quasi impossible l'approfondissement de relations significatives et durables. Ces relations qui ne peuvent s'épanouir que si on partage ce qu'on est, qu'on offre de soi, qu'on répète l'expérience souvent, dans la constance et la confiance. Ce que la dépression rend impossible.
La dépression, ce n'est pas se sentir un peu raide et courbaturée d'avoir passé trop de temps allongée.
C'est être pétrie de douleurs qui décideront d'elles-mêmes quand elles seront enfin prêtes à quitter son corps.
Ce n'est pas dormir une nuit de 9 heures et faire une sieste de 30 minutes plus tard.
C'est faire des nuits de 12-14h et fuir à nouveau dans le sommeil le reste de la journée.
Ce n'est pas ne pas avoir envie d'aller travailler le lundi matin.
C'est se demander 50-75-100 jours par année comment planter son regard dans celui de ses collègues, comment mettre du sourire dans sa voix et de la lumière dans son oeil devant des invité.e.s sans se sentir comme la plus grande imposture.
C'est avoir confiance, chaque fois, que celui-là remplira ses promesses du départ de comprendre et accompagner avec force et bienveillance. Avec amour inconditionnel. Avec abnégation. Et se rappeler à chaque fois que cet amour-là n'existe pas. Y a que les mamans pour ça.
C'est vivre avez les déceptions constantes, la plus grande d'entre toutes, la déception envers soi-même. Parce que quand ça va bien, on se dit que ce sera la dernière fois, qu'avec le temps, 27 ans ici, la psychanalyse, les thérapies, le yoga, l’exercice, le repos, l’alimentation, la méditation, les voyages, les 14 sortes de médicaments de 4 classes différentes, aux doses doublées tous les 5 ans, qu’avec la sagesse de l'expérience, la bienveillance qu'on peaufine comme un travail d'orfèvrerie, qu'avec les quelques amis qui sont restés malgré les silences et les absences, on devrait en principe être guérie.
La dépression, ce n'est pas seulement avoir envie de mourir 1 fois par année pendant 30 ans.
C'est vivre à l'extérieur de soi, tous les jours.
Avec un souffle de vie qui ne s'explique pas, mais pour lequel on est rempli de gratitude.
C'est faire cohabiter gratitude, chape de plomb et épée de Damoclès. Jongler avec la légèreté qui est dans sa nature profonde et la lourdeur dont on a hérité.
C'est se sentir lourde. Et pas seulement au sens propre.
Et c'est se faire dire qu'on est lourde.
La dépression c'est surtout toujours espérer que ça ne paraisse pas.
Et toujours espérer qu'un jour il y aura un remède. Un vrai.
Et puis se dire que le remède c'est peut-être en parler.
C'est peut-être commencer par arrêter d'avoir honte."
On lui souhaite énormément de courage, ainsi qu'à tous les gens qui traversent une dépression en ce moment. Vous êtes plus forts que vous ne le croyez et surtout, vous n'êtes pas seuls.
Source: Facebook de Pénélope McQuade
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