Une femme de 70 ans meurt dans sa voiture en arrivant à l'hôpital
Partager sur Facebook"Elle n'arrivait pas à obtenir les services des ambulanciers à cause d'un trop long délai."
Une femme de 70 ans qui faisait un infarctus a décidé de se rendre elle-même à l'hôpital en voiture accompagnée de son mari.
Elle est finalement morte dans le stationnement de l’hôpital Chauveau dans la ville de Québec.
Elle avait demandé les services d'une ambulance à 13 h jeudi dernier et selon l'équipe médicale de l'hôpital, la dame serait arrivée au centre hospitalier à 13 h 40.
« Elle était en arrêt cardiaque. Des manoeuvres de réanimation ont été effectuées, en vain », a expliqué l’un d’eux, qui a cependant préféré rester dans l'anonymat pour des raisons professionnelles.
On a constaté le décès environ une heure après son arrivée à l'hôpital.
Frédéric Maheux, président de l'Association des travailleurs du préhospitalier de Québec a expliqué à Journal de Québec que les délais pour obtenir un service étaient longs ce samedi.
« À la centrale 9-1-1, la personne qui a pris l’appel pour la dame a indiqué qu’il y aurait des délais d’une heure à une heure et demie, à cause du manque d’ambulances. Elle a finalement pris la décision de se rendre à l’hôpital en voiture, car elle ne se sentait vraiment pas bien », a-t-il expliqué. «Chauveau n’est pas un hôpital pour ça. Si les ambulanciers avaient pu y aller rapidement avant, elle aurait été transportée à l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec (IUCPQ) ou à l’Hôtel-Dieu. Ses chances de survie se seraient multipliées de beaucoup », continu M. Maheux.
Les informations qui ont été obtenues par le Journal de Québec confirme que la dame avait consulté pour des problèmes similaires il y a environ un mois de cela.
M. Maheux explique aussi que plusieurs demandes pour des ajouts de véhicules ont été refusées dans les derniers jours.
Une situation fâcheuse lorsque le service est en grande demande.
Les demandes sont d’ailleurs traitées par le Centre de Communication Santé des Capitales qui se défend bien d'avoir respecté la procédure pour ainsi préserver la sécurité de la population qu'elle dessert.
« On fait notre travail et on fait les ajouts qui doivent être faits, quand ils ont à être faits. C’est une évaluation que l’on fait à partir de différents paramètres », explique Johanne King, directrice générale.
Source : Le Journal de Québec
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