Une mère ne peut laisser son bébé seul avec un homme depuis qu'elle a vécu ce terrible drame
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"''Je me suis fait dire que je ne méritais pas d'être maman après ce qui est arrivé.''"
Cette maman de 25 ans, Cassandra Tremblay, a vécu un terrible drame qui fait qu'elle peut difficilement laisser son bébé en compagnie d'un autre adulte.
Son premier enfant est mort en 2015 à l'âge de sept semaines.
Son conjoint de l'époque, et le père de sa fille, n'avait jamais manifesté de violence envers elle, mais un soir, impatient, il secoue sa fille brusquement.
La petite Cayliee est décédée deux jours plus tard suite à de graves séquelles au cerveau.
Le père de l'enfant a plaidé coupable à des accusations d'homicide involontaire et a été condamné à 5 ans de prison. Il est cependant sorti après un an et 8 mois pour sa bonne conduite.
« Je prends des médicaments depuis le drame, confie la mère de famille à TVA Nouvelles. J’ai pensé au suicide. Je vis de la colère, de la rancune et j’ai tellement de questions sans réponses.»
Suite au décès de sa fille, elle est tout de même restée avec Daniel Lefebvre, le père de sa fille décédée, pendant 6 mois.
« Au début, je ne pensais pas que c’était possible (que ce soit lui qui ait tué ma fille). Je ne voulais rien savoir et je n’y croyais pas. Daniel et moi avions une bonne complicité. »
Elle a aujourd'hui compris avec l'aide de professionnels que cette relation était toxique et que pendant cette période, elle fuyait la réalité, sa souffrance étant trop lourde à porter.
Elle est maintenant célibataire depuis 2017.
Elle ne veut pas d'amoureux. Elle est maman d'une magnifique petite fille âgée de 15 mois, née d'une relation de quelques mois. Lorsque le papa de sa fille veut passer du temps avec elle, elle devient très anxieuse.
Elle a beaucoup de difficulté à faire confiance. :
« J’ai de la misère à faire confiance en raison de mon passé, mais c’est à moi de travailler sur ce point-là. »
Elle a beaucoup de difficultés à se remettre de cette terrible épreuve. Elle aime être seule avec sa fille. Elle a tendance à s'isoler. Avant, elle adorait passer du temps avec des amis et parler avec eux.
« Ça affecte tous les aspects de ma vie. Quand je dis que ma fille a été tuée par mon ex-conjoint, les gens me fuient. J’ai l’impression d’être une criminelle depuis trois ans. Comme si c’était moi. On me dit de passer à autre chose. Mais moi, j’ai besoin d’en parler. »
Pour tenter de refaire sa vie et mettre cette triste histoire derrière elle, elle a pris la décision de déménager :
«Tout me rappelait ma fille. Je suis déménagée à Trois-Rivières. Même ici, je me suis fait dire que je ne méritais pas d’être maman après ce qui est arrivé. On m’a même reproché d’avoir tué ma petite.»
Nous souhaitons beaucoup de courage à cette maman.
Que la vie lui apporte des douceurs pour panser son coeur blessé.
Source : TVAnouvelles
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