Un adolescent de 17 ans meurt suite à un manque de surveillance dans un hôpital de Lanaudière
Partager sur Facebook"Son décès était évitable ! Tragique histoire..."
Le rapport du coroner Louis Normandin concernant la mort de Jimmy Lee Durocher qui a été déposé cette semaine est clair, c'est l'injection de morphine après son opération et le manque de surveillance du personnel hospitalier suite à l'administration de ce puissant narcotique qui a causé la mort de cet adolenscent de 17 ans.
Il demande d'ailleurs au ministère de la Santé de prendre les moyens pour qu'une situation semblable ne se reproduise plus.
C'est le 13 janvier dernier que Jimmy Lee Durocher s'est rendu à l'urgence suite à un coup de pied au ventre lors de son entraînement de karaté.
Les médecins diagnostiquent alors une appendicite aiguë perforée. Une intervention est prévue pour le lendemain et elle se déroule normalement.
De retour à sa chambre, il a des douleurs à l'abdomen, une infirmière lui injecte alors de la morphine pour le soulager. S'en suit plusieurs évènements qui démontraient que Jimmy réagissait au narcotique injecté mais sans que cela soit pris au sérieux par le personnel infirmier.
Alors même que sa mère utilise la cloche d'appel parce que le rythme cardiaque de son fils semble ralentir :
« Elle est aussitôt avisée que, lors du changement de quart de travail, les infirmières (...) ne peuvent pas pour s'occuper des patients », écrit le coroner dans son rapport.
Elle finit par s'endormir au chevet de son fils, épuisée, et elle est réveillée plus tard par la panique générale. Une infirmière vient de trouver son fils inconscient, il est en arrêt respiratoire. On tente de le réanimer pendant 40 minutes. Son rythme cardiaque redevient normal mais des examens plus poussés à l'hôpital Sacré-Coeur confirment le pire, il est en état de mort cérébrale.
Lorsque son père arrive à l'hôpital, il ne peut le croire :
« Je pouvais pas croire que mon gars était rendu là, avec des machines partout, partout. Je pouvais même pas l’embrasser, il y avait trop de tuyaux », a-t-il expliqué à TVA Nouvelles.
Sa mère est également sous le choc :
« Mon gars était plus là. Je l’ai vu... Ce n’était plus lui. J’étais même pas capable de pleurer »
On peut lire dans le rapport du coroner que la morphine est en cause dans la mort de Jimmy :
« ...la morphine peut (...) entraîner une dépression du système nerveux central et en particulier des centres de contrôle de la respiration ».
Le protocole de surveillance n'aurait pas été respecté dans ce cas précis. Si cela avait été le cas, l'injection d'un antidote aurait été possible.
Son décès était évitable. Des mesures ont été prises par le centre hospitalier contre l'infirmière responsable.
Le protocole lors des changements de garde a également été changé pour que les patients reçoivent toute l'attention nécessaire.
Ci-dessous, voici le témoignage extrêmement touchant des parents de Jimmy.
Source : tvanouvelles
Crédit photo : tvanouvelles
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