C'est le journaliste Denis Lévesque qui nous a profondément ému très récemment dans un texte poignant de son cru publié dans la revue La Semaine, et qui traite d'un sujet qui risque d'émouvoir le parent en vous: Le départ des enfants de la maison.

Que vous l'ayez déjà vécu où que vous soyez de jeunes parents, ce moment souvent redouté arrive tôt ou tard, et soit vous le savez déjà, soit vous allez l'apprendre: Il survient plus rapidement que prévu.

Il raconte d'ailleurs que c'est pendant l'été qu'il a fait cette prise de conscience, alors qu'il se sentait nostalgique malgré de belles vacances et beaucoup de bonheur dans sa vie. C'est devant sa piscine qu'il a trouvé l'explication à ce sentiment, en réalisant qu'il ne s'était baigné que plus ou moins trois fois depuis le début de l'été. Les cris et les rires de ses filles lui manquaient... Mais ses filles sont maintenant grandes et ont quitté la maison. 

''Subitement, je me suis ennuyé de leurs ''Papa! Papa! Regarde-moi!'' qu'elles lançaient chaque fois qu'elles sautaient dans la piscine. J'ai réalisé que je n'avais plus d'enfants à la maison. Que ce temps-là -où l'on est souvent coincé dans les horaires, où l'on arrive vite pour préparer le souper et aider aux devoirs dans une maison animée - était passé et qu'il fallait que je l'accepte. ''

On avoue qu'on est émus, parce qu'en effet, quand on est de jeunes parents, on a tendance à être débordés et à ne plus avoir le temps de vivre dans le présent à cause de toutes les responsabilités et le train de la vie qui accélère constamment. 

Par contre, il explique qu'évidemment, son travail de papa n'est pas terminé avec elles:

''Mon rôle a changé. Je suis là pour les guider, les encourager, prendre soin d'elles à distance. Nous nous appelons souvent, nous textons aussi. C'est facile et rapide, et une bonne façon de leur rappeler que je pense à elles et que je suis toujours là, tout près, malgré les centaines de kilomètres qui me séparent de ma plus jeune. Quand l'une d'elles a des inquiétudes ou des soucis, je la rassure. ''

Parce qu'on est parent toute sa vie... D'ailleurs, il termine son texte sur une phrase qui fait réfléchir:

''[...]Entre le moment où on assistait à leur spectacle de maternelle et celui où ils quittent la maison, on n'a presque pas vu le temps passer ! Il faut en profiter.''

Magnifique. Merci, Denis. 

Source: Magazine La Semaine