L'humoriste Martin Cloutier fait des confidences déchirantes sur le deuil de sa soeur
Partager sur Facebook"Elle a bouclé en 55 ans une vie au complet."
L’humoriste Martin Cloutier a vécu des moments particulièrement difficiles récemment alors qu’il a vécu le deuil de sa sœur.
Non seulement il a perdu une personne très importante dans sa vie, mais il a également dû faire face à la pire chose que sa propre mère pouvait subir; la perte d’un enfant.
Lui et ses soeurs ont tenté d’être présents le plus possible auprès d’elle dans cette terrible épreuve.
De passage sur le plateau de Deux filles le matin, l’humoriste et animateur s’est ouvert avec une grange générosité sur cette période qui, même si elle a été très difficile, lui a tout de même permis de se rapprocher davantage de sa famille.
Voici quelques extraits de son entrevue :
« C'est la première pensée qu'on a eue, de penser à notre mère qui tenait la main d'Hélène à son dernier souffle. Il y a une image là-dedans qui m'a frappé, elle était là son premier et à son dernier souffle.
Elle a bouclé en 55 ans une vie au complet. Hélène est partie le vendredi après-midi, et le dimanche elle avait voulu organiser un souper de famille. Je pense qu'elle sentait la fin et elle voulait faire un dernier souper. Et bien on l'a fait quand même, chez une autre de mes soeurs. Donc on l'a fait quand même ce souper de famille avec la fille d'Hélène qui pouvait venir et ma mère était là.
Et quand j'ai vu ma mère le dimanche soir j'ai senti que ça lui a donné un coup, qu'elle était vieillie, fatiguée. Mais après le souper, quand est venu le moment de partir, je suis allé la voir, et je ne la sentais plus là-dedans. Et c'est là qu'elle m'a expliqué que c'était ça une famille. Un deuil ça se partage, ça se discute, ça se rit. On se partageait des souvenirs, on parlait d'Hélène, forcément, et aussi de plein d'autres choses. Mais la vie continue.
Quand ma mère m'a dit ça, j'ai retrouvé cette sagesse-là. Ma mère vit chez un de mes frères. Il y a toujours quelqu'un de la famille qui est proche d'elle. C'est clair qu'elle est le pivot de cette grande famille-là encore.
Mais ça s'est quand même mieux passé que je pensais. Quand je l'ai vue, j'avais plus peur que comment ça s'est passé en réalité. Ma mère est une femme résiliante. T'as pas 10 enfants, avec juste un oeil, sans être résiliante. Ma mère est presque aveugle aujourd'hui, à 30 ans elle a perdu un oeil et elle a élevé neuf enfants avec juste un oeil, elle a perdu un amoureux quand elle avait 22 ans. La vie l'a poquée.
Souvent je la plaignais, mais elle continue. Elle va à l'université, elle a 86 ans et elle a un cours par semaine. Elle est un exemple fort dans mon entourage, mais elle n'a jamais arrêté. Et elle m'avait dit dans le temps qu'elle ne se plaignait pas de ce qu'elle avait perdu, mais qu'elle préférait s'arranger avec ce qui lui reste. Je ne vois plus de ce bord-là depuis longtemps, bon bien on se sacre de ce bord-là. » Marie-Claude Barrette, l’animatrice de l’émission, lui demande alors s’il pense que la famille restera serrée lorsque leur mère décèdera à son tour. Il répond alors avec beaucoup d’émotion :
« C'est drôle, parce que j'ai pensé à ça et je me disais que le souper qu'Hélène voulait faire, lorsqu'elle est décédée on a décidé qu'on ferait quand même le souper. Danielle a dit: et si on faisait le souper d'Hélène quand même? Et moi j'ai ajouté, et si on le faisait le deuxième dimanche de septembre, pour toujours? Et je pense que ça c'est le premier jalon de quand maman sera partie. On en a déjà des rendez-vous familiaux, mais celui-là, c'est nous qui en sommes responsables, l'étage d'en dessous de Gisèle.
Et je sais que le deuxième dimanche de septembre je vais voir ma famille tant que je vais être là! »
Un pensée toute spéciale pour la mère de Martin dans ces moments très difficiles.
Source : Facebook/2filleslematin
Crédit photo : Facebook/2filleslematin
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